(Les textes de la messe du jour sont ici)
Dimanche 11 septembre 2016
Les paraboles de la Miséricorde, cœur de l'évangile de la Miséricorde en cette année de la Miséricorde, voilà l'occasion providentielle pour inaugurer les schoenst'homélies !
Dans la première lecture comme dans l'évangile, on assite à un curieux jeu de balle sur "qui appartient à qui" :
Le Seigneur dit à Moïse : TON peuple s'est perverti... Et Moïse lui répond : "pourquoi ta colère s'enflammerait-elle contre TON peuple ?
Dans l'évangile, le fils aîné dit au Père : TON FILS que voilà... Et le Père lui répond : TON FRÈRE était mort et il est revenu à la vie...
Dans le premier cas, c'est Dieu qui ne reconnaît plus son peuple comme sien. L'alliance est rompue. Mais par l'intercession de Moïse, elle sera rétablie. Dieu pardonne.
Dans le second cas, c'est le fils aîné qui ne reconnaît plus le fils de son père comme étant son frère. Et c'est le Père qui, lui, a déjà pardonné, se fait médiateur d'une nouvelle fraternité.
Tout péché est une rupture d'alliance plus ou moins grave. La condition nécessaire et suffisante pour me remettre sur les bons rails est de rentrer en moi-même. Des frères et des sœurs, dans le secret, intercèdent pour que je fasse ce petit nécessaire. Rentrer en moi-même, c'est faire un examen de conscience sincère, non pas un auto-accablement (encore moins une auto-justification), mais une reconnaissance honnête des faits. Puis, "se lever". Cela suffit. Le Père est là qui m'attend, l'alliance dans la poche, les habits de fête sur le bras et le veau gras sait ses heures comptées... Encore quelques pas et que la fête commence !
Alors, m'ayant rétabli dans son alliance, il me donne de restaurer la fraternité.
Comment devenir alors "vase de miséricorde" pour les autres ? Il suffit d'être souple et docile dans les mains de la MTA. Abandonner mes "belles idées" (au demeurant très généreuses) pour accueillir les siennes. Entrer dans le jeu de "la sainte obéissance"...